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7 insolites que vous ignorez sur votre palette de fards à paupières

face cachée des palettes fards à paupières

C’est votre make-up indispensable du moment. Vous avez 1, 2, 12 palettes qui se battent en duel dans votre salle de bain… Mais connaissez-vous la part d’ombre des fards à paupières ? Saviez-vous par exemple que les premiers fards soignaient les maladies des yeux ? Quel est le lien entre Elizabeth Taylor et la palette Naked Honey ? Votre palette est-elle vraiment saine ? Cette enquête vous ouvre enfin les yeux sur la face cachée de vos fards à paupières et de vos palettes… 

1 – Le fard à paupières pour soigner les maladies des yeux 

Les Égyptiens étaient manifestement férus de fards. De nombreux flacons datant de -2500 avant J.C ont été retrouvés dans des tombes funéraires. De couleur blanche, rouge, jaune, bleue, verte et noire…. les fards de l’Antiquité n’avaient rien à envier aux palettes de 2019 ! Pourtant, les fards, à l’époque, avaient de nombreuses fonctions et pas uniquement esthétiques. Les ombres à paupières servaient avant tout à protéger la peau des agressions, à éloigner les mouches (avec le khôl) et à assainir le visage. Des papyrus médicaux témoignent par exemple des recettes destinées à soigner les maladies des yeux. Les iris, paupières et cornées étaient en effet souvent éprouvés par le climat égyptien, les rayons aveuglants du soleil et même les crues du Nil. Les fards protégeaient donc les yeux, notamment grâce aux propriétés désinfectantes (mais aussi super toxiques) de leurs ingrédients, comme le sulfure de plomb ou encore le chlore. 

2 – Du bleu pour mettre en valeur… les cernes…

Ce qu’on essaie aujourd’hui de cacher, était ce qu’on adorait mettre en valeur à la Renaissance ! Le fard à paupières bleu se posait à l’époque sur le contour de l’œil, afin de faire ressortir les cernes et ainsi rendre le regard plus envoûtant. Cette mode du regard romantique bleuté et éthéré reviendra d’ailleurs au 19ème siècle. 

3 – Du safran et des puces dans votre fard à paupières ?

Alors que les Romaines utilisaient dans l’Antiquité de la cendre et du safran pour se colorer les paupières, certaines marques vegan utilisent aujourd’hui des insectes, comme la puce cochenille, notamment pour fabriquer les pigments rouge carmin !

La palette vegan Big Ego, de la marque Tarte

4 – Chanel et Bourjois, même combat ?

En 1863, la marque Bourjois révolutionne l’industrie du fard à paupière en inventant un fard cuit ou fard sec. Sa texture est douce et son rendu modulable grâce à l’estompage. Les fameuses monobulles ont ainsi traversé les âges, puisqu’elles sont toujours vendues par la marque aujourd’hui. D’ailleurs, ce sont ces mêmes usines de production Bourjois qui fabriqueraient les cosmétiques de Chanel. Est-ce toujours le cas ? Est-ce pour autant les mêmes formules utilisées pour la fabrication des fards ? En attendant d’en savoir plus, certaines ressemblances ne trompent pas…

Le smoky eyes de Bourjois vs les 4 ombres de Chanel

5 – Les palettes colorées inventées grâce au théâtre

Alors que les Égyptiens (hommes, femmes et même enfants) utilisaient de nombreuses couleurs pour embellir et protéger leur regard, la pratique disparaît pendant 2000 ans. Il faut attendre le 20ème siècle et l’arrivée des ballets russes pour ramener de la couleur sur les paupières féminines. En 1909, c’est l’extase à Londres ! Le célèbre danseur Diaghilev virevolte dans le spectacle Shéhérazade. Helena Rubinstein et Elizabeth Arden, les deux concurrentes et prêtresses de la cosmétique sont au premier rang. Elles s’inspirent ainsi du maquillage des danseurs pour lancer leurs fards à paupières colorés aux États-Unis. 

6 – Elizabeth Taylor, reine de beauté et du buzz

Cléopâtre (1963)

La tendance des yeux fardés de multiples couleurs commence grâce à Elizabeth Taylor ! En 1962, elle est à Rome sur le tournage du célébrissime Cléopâtre, de Mankiewicz. La star s’échappe régulièrement du plateau sans se démaquiller pour aller dans de grands restaurants de la capitale italienne. Elle est ainsi immortalisée avec son maquillage de Cléopâtre par les paparazzi, qui lancent sans le savoir le look des yeux ultra chargés dans le monde entier. Aujourd’hui encore on peut retrouver ces inspirations égyptiennes ou orientales dans de nombreuses palettes, comme dernièrement dans la palette d’Urban Decay Naked Honey ou Desert dusk palette de Huda Beauty

7 – Des palettes de fards à paupières perturbants

Si les Égyptiens utilisaient beaucoup de minéraux (comme le Moszimit vert, malachite broyée de Syrie, la pierre de turquoise pulvérisée, les argiles rouges ou encore les oxydes de cuivre ou de fer), aujourd’hui les compositions de fard ont bien changé et pas toujours au bénéfice de nos yeux… Un comparatif, publié par UFC Que Choisir, mentionne toutes les substances toxiques retrouvées dans les différentes palettes d’ombres à paupières. On découvre ainsi que la palette Huda Beauty Desert dusk utilise, entre autres, un filtre anti-UV, perturbateur endocrinien et de la thyroïde, reconnu pour sa toxicité. Idem pour les palettes Makeup Revolution, qui contiennent des parabens. 

Quant aux palettes Tarte Rainforest of the sea et Naked heat d’Urban Decay, elles affichent une compo relativement saine. Pour en savoir plus sur cette étude, c’est ici.   

Pour finir en beauté

La cosmétique est un art passionnant ! Alors si vous êtes comme nous de véritables beauty addict, vous pouvez lire le très documenté ouvrage de Lisa Eldridge, Face Paint ou encore La Petite Histoire du Maquillage de Lydia Ben Ytzhak. 

Pour les beauty intellos : Saviez-vous que le mot “cosmétique” vient du “Cosmos” des Grecs ?!
Dans l’Antiquité, le cosmos est cet agencement harmonieux qui ordonne l’Univers. La cosmétique est ainsi cet art d’harmoniser et de structurer le visage des hommes, à l’image du Cosmos… C’est beau nan ?!

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